Samedi 10 octobre / 18h > Minuit
Iconicum
David Noir
Performance – session d’improvisation guidée réalisée en public
Des toiles de maîtres appartenant à l’iconographie mondiale, mais aussi des photographies d’actualité des dernières décennies, largement projetées et accompagnées de façon outrageusement redondante de musiques classiques ou contemporaines également grandioses, c’est le décor que propose Iconicum à ses participants/es. Chacun/e à sa guise et dans le respect de son humeur du moment, peut venir y plonger, fondre totalement sa silhouette au cœur de ces imposants ouvrages, y apporter sa touche « picturale » personnelle par sa présence, son jeu, son mouvement, tout autant que par le simple fait de s’y inclure sobrement. Ceux qui préfèrent rester « public » ne sont pas en reste. Leur regard et leur écoute sont malgré eux partie prenante de l’ensemble.
À l’instar de notre participation au monde dans lequel nous sommes toutes et tous des figurants, Iconicum s’appuie sur la monumentalité du Générateur et sur ce même caractère du passé historique qui nous a forgé, pour exalter en nous le sentiment ambigu du « glorieux », que nous réfrénons par pudeur ou réaction, mais que les arts finalement ont toujours exacerbé, y compris en le dénigrant farouchement au profit d’un minimalisme tout aussi frappant.
Pourquoi sommes-nous donc si « spectaculaires » en définitive, si ce n’est parce que la nature elle-même apparaît toujours à nos yeux comme un opéra grandiose ?
Rien n’est plus facile que de s’immerger dans cette lagune profonde et chaude de la folie baroque de l’Histoire. Il suffit d’y risquer un orteil, puis un pied, pour se rendre compte que c’est le bain familier des puissants désirs fougueux qui ont porté notre rêve d’être unique, nos soifs délirantes de destinées fabuleuses à tout prix, forgées dans l’enfance puis raisonnablement mises au secret dans des corridors sombres et nimbés de défiance, sinueusement bâtis au cours de l’âge adulte.
– À propos de David Noir –
Roi par les prénoms ; guerrier sur un plateau ; poète un peu chaque jour. Noir, anar esclave et nègre marron, tentant encore la fuite. Bi, même gai quand j’y arrive ; trop Poly game, andre, amoureux … pour être honnête. Punk dans l’âme, jusqu’à la chambre du canon. Juif par ma mère et Pédéraste sentimental par mon père. Qui n’est pas ému par la jeunesse ? Pacifiste belliqueux, faux pas charrier ! Triste à mourir ; ça viendra … Game Over. Bof ! Accessoirement : Auteur, performer, comédien, chanteur, metteur en scène, bricoleur sonore et vidéaste.
La rencontre en 2011 de David Noir avec Le Générateur a marqué de façon décisive une orientation nouvelle dans son travail. Il a depuis cette date présenté plusieurs créations : La Toison dort (2012), Les Parques d’attraction (2013) puis Scrap (2014) et Les camps de l’Amor (2015).
www.scenevivante.com et www.davidnoir.com
Une Co-production de l’Entreprise Noire et du Générateur
Artiste en résidence au Générateur