Rosemberg Sandoval
Samedi 21 octobre 2017
19h > minuit
Le Générateur
Eu-ropa – 1999-2000
Performance
Rosemberg Sandoval (assisté de l’artiste Paola Tafur)
Rosemberg Sandoval propose pour FRASQ 2017, la création d’une cartographie du dénuement qui se prolonge vers les spectateurs et les murs du Générateur. L’artiste confectionne un filet à partir de morceaux de vêtements appartenant à une mère de famille colombienne victime de la violence et des déplacements forcés pratiqués dans ce pays. Les bouts de tissu sont déchirées par les mains de l’artiste et sont donnés au public.
Dimanche 22 octobre
16h > 20h
Le Générateur
Rose-Rose – 2001- 2017
Performance
Rose-rose est une action dédiée à ceux qui ont traversé la douleur et de la barbarie. Pieds nus et vêtu de blanc Sandoval est assis devant des bouquets de roses sur un «metate pré-colombien». Il broie les roses entre ses mains. Au contact des tiges épineuses, des égratignures forment des dessins fortuits sur ses mains telle une allégorie littérale de la désolation. Cette action nous permet d’approcher la relation qu’entretient l’artiste avec son corps et la douleur. Il fait ainsi référence à un pouvoir libérateur du danger d’autodestruction en ajoutant : «C’est un acte de conscience, dans lequel la douleur devient ultra-puissance morale».
Démarche artistique
Chez Rosemberg Sandoval la puissance de l’acte performatif est décelée lorsqu’il déclare: « Les choses n’adviennent pas à un artiste ; elles suivent un processus et une connexion. Dans chaque performance le corps conscient-chaotique est intention-matière dans un temps et espace réel qui fissure les structures éthiques, esthétiques et économiques ».
Dans sa recherche artistique et éthique du début de sa carrière, Rosemberg Sandoval exprime ces « fissures » en utilisant la violence présente dans certains matériaux. Ne pouvant se procurer pour des raisons économiques, des matières traditionnelles pour ses créations, il opte pour l’emploi d’éléments éphémères chargés d’une histoire et d’une condition morale particulière : « J’ai toujours eu une belle relation avec la saleté et la douleur » nous dit-il, pour lui dans l’art il n’est pas possible de mentir avec les matériaux.