dans le cadre de la
Carte Blanche / En partenariat avec la Galerie Nivet-Carzon
AU GÉNÉRATEUR
Vendredi 24 octobre 20h > minuit
Petit écrin qui ne peut contenir qu’une vingtaine de personnes à la fois, la Galerie Nivet-Carzon délogeait en mai dernier, certains artistes du Générateur. En mouvement retour, FRASQ devient le moment privilégié pour inviter cette galerie parisienne à franchir le périphérique. FRASQ réunit pour l’occasion les artistes Sarah Cassenti, Pascal Lièvre, Gwenaël Bilaud, Frédéric X Liwer, Jean-Luc Verna, Gauthier Tassart et Julien Tibéri. Pour eux, et aucun ne s’en cache, la société est une mascarade. Mais saurons-nous les démasquer ? Autant de contributions originales et inédites à découvrir ou à expérimenter.
Pascal Lièvre
L’éternel retour
Performance
Avec Florent Matéo
Pascal Lièvre se joue de vous…et surtout de lui-même : « J’aime les singularités, j’aime les monstres, je suis un monstre ». Celui qui privilégie une approche unique et critique des codes de la représentation, du genre, du corps et des cultures dominantes, se livre ici, encore une fois, à une performance démentielle. Dans cette mise en scène, aux allures volontairement bling-bling, Florent Matéo interprète un texte d’Alain Badiou, L’éternel retour, tout en parodiant The Cold Song d’Henry Purcell (d’après la version de Klaus Nomi, chanteur d’opéra hors norme).
Biographie
« Si le travail de Pascal Lièvre est politique, ce n’est ni au sens d’un militantisme esthétique, ni au sens d’une instrumentalisation des œuvres. C’est bien plutôt par un questionnement incessant, répété, asséné, des ressors de la culture dominante, qu’il entend faire émerger la possibilité d’une émancipation par l’art. Le champ politique pour medium, le peuple pour objet et, à travers eux, l’intérêt démocratique pour finalité, le plasticien ancre son propos dans la sphère de la chose publique et l’économie des représentations collectives. Déconstruire le spectacle social, quitte à lui rendre son statut de comédie, prend la forme d’un détournement, d’un dédoublement parodique du patrimoine visuel commun.
Cette posture parodique, au sens fort, exploite le potentiel critique de l’imitation, renouant avec l’origine théâtrale des interludes bouffons : il produit des parabases politiques, et crée des fictions plastiques par inversion de modèle. »
Florian Gaité