Sam 18 oct | 19h > 22h
Violaine Lochu
Léthé
PERFORMANCE
Vers un au-delà du dicible… Chantre de performances sonores, Violaine Lochu s’inspire ici du récit de Léthé* et témoigne de son intense présence au monde contemporain par le prisme de la mythologie grecque. Entre transe divinatoire, thrène funéraire et berceuse hypnotique, celle qui mêle acrobaties de la langue et chants gestués, se propose de jouer de ces différents sens au cours d’une performance vocale, où le chant, le langage et la musique sont travaillés par la présence constante et mystérieuse de l’eau.
* Léthé désigne à la fois une déesse et un des cinq fleuves des Enfers, dont l’eau procure l’oubli à quiconque la boit. Mais il s’agit également d’une rivière bien réelle, coulant en Béotie (Grèce), dont la source est proche du sanctuaire de Trophonios, où l’on recevait des oracles jusqu’au IIème siècle après JC.
Biographie
Violaine Lochu
Née en 1987, vit et travaille à Montreuil.
Diplômée d’un DNSEP à l’ENSAPC (école nationale supérieure d’art de Paris Cergy) et d’un Master II recherche arts plastiques (université Rennes 2)
Le travail de Violaine Lochu est une exploration du langage et de la voix. Dans ses performances, vidéos, objets d’édition, elle applique des protocoles spécifiques à un matériau linguistique existant. En Faisant jouer la pensée féministe de Luce Irigaray sur Histoires d’Hérodote (T[h]race), en appliquant à la Chanson de Roland des phénomènes d’érosion, de sédimentation, de fragmentation, propres à la ruine archéologique (Vestiges de Roncevaux), la voix parlée ou chantée se diffracte en chuchotements, grognements, cris. Elle peut faire appel à des techniques de chant traditionnel déplacées de leur usage premier, ou rejouer les altérations propres à la transmission orale (Chinese whispers)… Les pièces issues de ces hybridations tentent de faire entendre les strates enfouies du langage, de l’emmener vers un au-delà du dicible.