Le Cabaret Courant Faible
Samedi 22 octobre de 19h à minuit
Avec la participation de Nicolas Guillemin, Arthur Tiar, Élise Vandewalle, Thomas Boulmier, Jihyé Jung, David Duvshani, Éléonore Didier, Théo Bétin, Natalia Jaime-Cortez, Elsa Lefebvre, Juan Pablo Lucchelli, Benoît Pieron & Arts Visuels Debout.
Le Cabaret Courant Faible, événement artistique itinérant, fera halte au Générateur. Cabaret un peu spécial, celui-ci est composé de peintres, de sculpteurs, de dessinateurs, prêts à tenter l’expérience d’une transmission de leur œuvre en direct avec le public. D’autres artistes viendront les rejoindre, pour ajouter à cette suite de numéros musique et danse. Le temps d’une soirée, le cabaret courant faible vous présentera sa vision alternative de l’art actuel.
Le cabaret par son histoire est tout à la fois un lieu d’amusement, d’art et de politique, renvoyant à une suite de numéros courts, où alternent prises de paroles, jeu théâtral, mîme, chant, ou danse.
Notre cabaret propose à une dizaine d’artistes liés aux arts visuels – peintres, sculpteurs, photographes, etc – ainsi qu’à des théoriciens, de créer des numéros d’une quinzaine de minutes chacun, ces numéros pouvant aussi faire appel à d’autres disciplines rappelant le cabaret, théâtre, danse, chant… Des intermèdes musicaux s’intercalent après trois ou quatre numéros.
En passant du déploiement des oeuvres à leur présentation sur la scène, le cabaret propose à l’artiste et aux spectateurs un temps de concentration spécifique. La présence de l’artiste lui permet de transmettre sa recherche aux spectateurs de manière plus directe, et d’inventer son propre espace de médiation avec le public. La succession des numéros parlés, théoriques ou poétiques et de numéros musicaux ou simplement visuels offre une expérience à la fois sentimentale et intellectuelle. Des murs blancs de la galerie à l’ambiance nocturne du cabaret, c’est un espace plus convivial et plus propice aux rencontres entre les milieux que nous entendons créer.
De Bertolt Brecht et de Karl Valentin, en passant par Hugo Ball, le cabaret s’inscrit en contrepoint des courants forts de la culture, origine du mouvement Dada, terrain de jeu et de politisation dans l’Allemagne des années 20, l’interlope du cabaret est du côté des courants faibles. Alternatifs, les courants faibles s’ils sont subtils et infras, n’en sont pas moins persistants, influant de manière globale sur le champ culturel. Pour d’autres références, on notera le do-it-yourself pour l’industrie des biens de consommation, ou les labels indépendants pour l’industrie musicale. Le cabaret courant faible entend ainsi réunir des artistes qui inscrivent leur recherche dans ces mouvements mineurs de la culture. Au-delà du spectacle, la finalité de notre cabaret est la création d’un groupe organique cherchant à expérimenter l’effet des courants faibles dans l’art et la théorie.
Élise Vandewalle
Elise Vandewalle mène depuis plusieurs années une oeuvre pluriforme, mêlant la vidéo, la performance et l’installation. La collaboration avec d’autres artistes, issus des arts visuels et des arts vivants, est au coeur de sa pratique. En 2007, elle a co-fondé Nox Factio, à la fois maison d’édition, projet curatorial et groupe de musique expérimental. Elle collabore par ailleurs fréquemment avec la danseuse Carole Quettier, la chanteuse lyrique Aliénor Feix , ainsi qu’avec le chorégraphe Emmanuel Eggermont et la compagnie de l’Anthracite, dont elle est artiste associée depuis 2013.
Arthur Tiar
Arthur Tiar termine ses études aux Beaux-Arts de Paris. Il est le co-fondateur de la maison d’édition Récit (2013), qui propose des livres et multiples d’artistes. Sa pratique des arts visuels s’articule autour de différents médias. Il utilise le dessin, la photographie, la vidéo et l’installation comme autant d’instruments possibles pour sa recherche et son expression plastique. Son travail se présente comme une recherche où la fragilité du témoignage et le rapport au réel sont constamment interrogés. Son reportage photographique Théssalonique (2014) ainsi qu’un entretien avec Philippe Jockey et Aurore Vincenti, Le mythe de la Grèce blanche, ont été publiés dans le livre Moment Grec, des artistes et intellectuels dans la Grèce d’aujourd’hui, paru aux éditions du Regard en septembre 2016, ouvrage dont il a participé à la conception en tant que coordinateur et membre du comité éditorial.
Nicolas Guillemin
Nicolas Guillemin participe régulièrement à différents collectifs, notamment au groupe Ikonotekst, dont il a été un des membres fondateurs. Ces collaborations l’ont amené à s’engager dans la direction artistique du centre d’art Anis Gras à Arcueil et de la galerie Paris Sud. Dans son travail artistique, il a observé les relations de l’art contemporain au néo-libéralisme et suite à cette analyse, il a construit un modèle conceptuel alternatif appelé «une nouvelle économie affective». Ces réflexions ont été préparées par une étude de la logique et de l’épistémologie de l’art. Cette recherche est présentée sous forme de dessins, d’éditions, de conférences et de performances.
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