Votre enfant (n’a qu’un oeil)
Personnage sur fond sonore
Dimanche 16 octobre à 19h
Le requin est borgne, le surfeur s’est bien défendu
On ne connaît pas la fin de l’histoire d’Oum le dauphin
Ah mon dieu qu’ c’est embêtant d’avoir un enfant qui n’a qu’un œil
Aveugle et sourd
Voilà qu’il fume 6 clopes en même temps
On cherche avide de savoir où vont les mots que l’on lance au-dessus des oreilles des sourds
Perce oreille
Une fille aux seins nus est toujours la bienvenue
Au monde, celui que nous fabriquons,
Terrible et pas terrible ; pas celui des animaux, sûrement plus terrible encore
Qui mange qui mange quoi ? Détresse de l’ogre et des petits poucets, poussez pas s’il vous plait ; avancez dans le fond ; range ta poussette sur le bas-côté, mère de bus encensée,
On cherche avide de savoir où vont les mots que l’on lance au-dessus des oreilles des sourds qui dansent
La démarche artistique de David noir est résolument contemporaine. Elle allie la représentation de l’abstraction complexe et diffuse de la pensée avec celle du corps dans ce qu’il a de plus tangible, émotionnel et trivial. Le principe narratif en est exclu au profit d’un entrelacs d’images et de perceptions. L’expérience prédomine. Le spectateur/visiteur se trouve immergé dans un environnement de formes plastiques, d’actes performatifs et d’expression de sens par l’intermédiaire de vidéos, d’ambiances sonores et textuelles. L’ensemble compose des dramaturgies à plusieurs niveaux de relations entre elles, à la manière dont un aquarium ouvre une vitrine sur un biotope naturel reconstitué, propre à faire vagabonder l’esprit du spectateur.
Réservez pour la soirée du 16 octobre
Production : L’Entreprise Noire / Coproduction : Le Générateur
David Noir
Roi par les prénoms ; Guerrier sur un plateau ; Poète un peu chaque jour. Noir, anar esclave et nègre marron, tentant encore la fuite. Bi, même gai quand il y arrive ; trop Poly game, andre … pour être honnête. Punk dans l’âme, jusqu’à la chambre du canon. Juif par sa mère et Pédéraste sentimental par son père. Qui n’est pas ému par la jeunesse ? Pacifiste belliqueux, faux pas charrier ! Triste à mourir ; ça viendra …Game Over. Bof !
David Noir dessine un parcours sinueux vers la scène et les arts vivants depuis 33 ans. Tour à tour, auteur, metteur en scène, scénographe, acteur, chanteur et performeur de ses propres créations, il opère variablement, seul ou accompagné d’un groupe. Bien qu’ayant débuté en tant que metteur en scène à 22 ans, ce n’est que treize ans plus tard, qu’il réalise « Les Animaux Décousus », travail filmique sur sa sexualité préfigurant la forme et la recherche fondamentale de ses projets à venir. En 1998, il entame avec la compagnie La Vie est Courte, une équipée de 7 ans, grâce à laquelle il développera son écriture et une dramaturgie de groupe alliant profondeur des textes, nudité et burlesque. Durant cette période, il abordera des thèmes récurrents comme ceux de l’individu face au plus grand nombre, la nudité collective, le sexe ludique, l’oppression de l’éducation et l’enfance primitive. Cinq spectacles naîtront entre 2000 et 2004 autour de ces sujets, dont trois matrices principales : « Les Puritains », « Les Justes-Story » qui sera interdit de scène par Pierre Cardin dès sa première semaine d’exploitation dans son Petit Espace, « Les Innocents ou 16 à Nez Noir » et deux petites formes : « Terre ! » et « Gode Blesse Me », premier solo sous la forme d’une invitation à la sodomie lancée aux spectateurs. Depuis le commencement des années 2000, il se passionne pour le Web et les modes narratifs nouveaux, notamment le jeu vidéo et voit dans Internet et les supports informatiques, une réelle opportunité d’extension de la scène. Cette considération reste aujourd’hui ancrée au cœur de sa recherche et de ses propositions sur le Web. En 2008, il affirme sa position de créateur-interprète, en solo ou accompagné, en incarnant JaZon, héros d’une épopée contemporaine, sexuelle et guerrière rassemblant tous les aspects de son travail et donnée à Paris sous une première forme de 9 performances créés au rythme d’une par mois sous l’intitulé global « La Toison Dort ». En 2010, ce travail entre dans une 2ème phase à travers « Projet JaZon », visant encore d’avantage à mettre en relief le corps nu, moteur de son écriture, mais aussi sa place intrigante et son potentiel émotionnel dans nos sociétés. À dater de 2011, c’est sa rencontre avec Le Générateur, lieu de création résolument tourné vers la performance, qui va marquer de façon décisive une orientation nouvelle dans son travail par la création de deux installations-spectacles de 15h, entièrement ouvertes à la participation du public considéré comme partenaire et interprète. Il s’agira d’abord à nouveau de « La Toison dort » sous la forme d’un dernier opus regroupant les épisodes précédents enrichis des improvisations spontanées des participant/es, puis ce sera l’aboutissement final de cette forme foisonnante, avec « Les Parques d’attraction » en 2013, au cours duquel il ne sera plus possible de discerner les performeurs des spectateurs derrière les multiples déguisements mis à disposition des visiteurs. De 2014 à 2016, ses expériences se poursuivent avec le cycle « Scrap », mettant à l’honneur le cut-up de textes, de sons et d’images fortes à travers « Le féminin dans tous ses états » et « Les camps de l’Amor », séparés par un solo pachydermique intitulé « Défense du masque Ulin ».
À travers son travail d’auteur, de metteur en scène et d’interprète, David Noir s’intéresse essentiellement aux collisions entre réel et fantasme qui font le socle de la nature humaine. Le clip vidéo d’art, la photo légendée, les recherches sonores usant de sa propre voix transformée et chantée, les éléments prélevés dans l’actualité, s’intègrent à ses recherches pour générer hasards et imprévus créatifs de toutes natures. Il réalise régulièrement des courts-métrages non fictionnels sous l’intitulé générique « microfilms », d’une durée souvent inférieure à la minute, créant un genre comique absurde à partir de personnages costumés ou nus dont les mises en situation illustrent littéralement des jeux de mots et des expressions du langage courant. David Noir dessine, peint et pratique le collage depuis l’enfance. Il est par ailleurs enseignant de théâtre et consacre beaucoup de temps à la transmission des divers fruits de ses expériences scéniques sous la forme de stages d’improvisation et d’initiation à la performance. Il est artiste en résidence au Générateur de Gentilly depuis 2012
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L’artiste en vidéo
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