À tous crins
Performance équestre, picturale et musicale
Samedi 1er octobre de 19h à 1h du matin
La caractéristique singulière de cette performance équestre est qu’elle exige quatre acteurs, et que ce quatuor parvient à n’être qu’un ! À tous crins (expression signifiant à toute épreuve) est née de la rencontre improbable d’un virtuose du violon, Théo Ceccaldi, d’une femme amazone, Netty Radvanyi, d’un peintre poète, Vincent Fortemps ainsi que d’une créature de la famille des équidés, Arto. Ce qui les réunit sont les fantasmes que véhicule la vision d’un cheval mêlé à une matière argileuse, les sons des crins sur les cordes qui les accompagnent. En partant de ces visions presque archaïques, cette performance vient effleurer l’histoire universelle de l’art rupestre.
Netty Radvanyi
Netty Radvanyi, née le 24/06/1979, est diplômée du Fresnoy (Studio National des arts contemporains, 2013, promotion Chris Marker), du CNAC (Centre National des Arts du Cirque, 2008, 18ème promotion) et de Sciences-Po Paris (2003). Artiste pluridisciplinaire, directrice artistique de la Compagnie Z Machine fondée en 2008, Netty a mis en scènes plusieurs spectacles de cirque, théâtre et marionnette et participé à de nombreux évènements culturels en France et en Europe. Elle a été lauréate de la bourse « déclic jeune » de la fondation de France en 2008, de la bourse d’écriture SACD Beaumarchais en 2011, du prix des amis du Fresnoy en 2013 et du dispositif européen Circus Next en 2014.
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Vincent Fortemps
Vincent Fortemps, né le 3 novembre 1967 à Bruxelles est dessinateur, auteur de bandes dessinées et performeur.
Enfance bercée par le monde rural et brisée par la mort de son père.
A partir de 1989, il suit des études d’arts plastiques à l’école d’arts appliqués de Saint Luc à Bruxelles, visite de nombreuses expositions dans les musées ; pour lui, c’est un grand choc ! Il entame librement un long parcours de recherches artistiques et de rencontres humaines. C’est à la fin des ses études qu’il créé, dans un atelier de gravure, avec ses comparses, Thierry van Hasselt, Olivier et Denis Deprez, un collectif d’auteurs qui devient rapidement une maison d’édition : Fréon.
Vincent Fortemps publie ses deux premiers livres « Cimes » suivi de « La digue » entre 1997 et 2001. Il construit ses récits sur une surface transparente avec comme arme un cutter, des crayons lithographiques et de l’encre de gravure d’un noir profond. Chez Vincent Fortemps, tout est dans la rature, la griffure, il crache pour effacer, fait corps avec la matière ; ses doigts sont toujours agités et noirs de la tête aux pieds. Pour lui le pinceau n’existe pas ou alors usagé, réduit à l’état de bâton pour cogner la surface. Dans ce combat, tout est exhibé ! On lit ses récits en sentant la matière se faire transformer. Le mouvement et la lumière sont l’essence même de son écriture poétique.
EN 2001, Vincent Fortemps rencontre le chorégraphe français François Verret et intègre la compagnie F.V. Leur première collaboration aboutit à la réalisation d’un film, produit par Arte, sur le dernier spectacle de la compagnie intitulé « Kaspar Konzert ». C’est l’occasion pour Vincent Fortemps d’expérimenter pour la première fois l’image en mouvement.
S’ensuit un long travail pour le spectacle chorégraphique « Chantier Musil » d’après le livre « l’homme sans qualité » de Robert Musil, spectacle pour lequel Vincent Fortemps invente, avec la complicité de Christian Dubet , « La Cinémécanique », un outil qui lui permet de mettre en mouvement ses images sur scène. Après de nombreuses représentations sur les scènes européennes, Vincent Fortemps participe à un autre spectacle de la compagnie « Contrecoup » d’après le livre « absalon absalon » de W. Faulkner.
En 2004, La Cinémécanique devient un collectif avec Christian Dubet, Gaëtan Besnard, Alain Mahé rejoint plus tard par Jean-François Pauvros. Ils créent ensemble « BAR-Q-UES », un film réalisé sur scène en temps réel et qui s’inspire de l’univers maritime de « la digue ». Le récit se déploie par le geste, la lumière et la musique.
En parallèle à la scène, Vincent Fortemps continue ses activités éditoriales au sein de FREMOK, né de la fusion des éditions Fréon et d’Amok et expose ses œuvres dans des galeries à l’occasion de festivals de BD en Europe, en Asie…
En 2007, la fin prématurée de La Cinémécanique n’arrête pas Vincent Fortemps, qui enchaîne plusieurs projets : HOYE, ULTIMO ROUND, PUTAN CLUB. Trois expériences qui lui donnent la chance d’expérimenter son travail de performeur-dessinateur avec des musiciens, danseurs, comédiens et poètes de grandes renommées : Fr.R Cambuzat, Alain Mayé, J-F Pauvros, Lidya Lunch, L’enfance rouge, Eric Marchant, Charles Pennequin, Manuella Nelli, Jean-Louis Coulloc’h…
De lieux intimes en endroits plus prestigieux comme la Fondation Cartier, le Grand palais, le centre Pompido0075 à Paris, Vincent Fortemps garde toujours son costume de mineur. Il fouille et cogne sa matière afin de trouver une profondeur spatiale et temporelle absolument hypnotique. Sur scène, est-il encore dessinateur ou bien plutôt un chaman ?
En 2011 , Vincent Fortemps rencontre le Maître-Verrier Jean-Dominique Fleury connu pour ses collaborations avec des artistes contemporains tels que Miquel Barceló et Pierre Soulages et installé dans le quartier St-Cyprien à Toulouse à deux pas du Théâtre Garonne, à l’initiative de la rencontre. Il réalise une installation totale dans un des ateliers du théâtre en Mars 2012. Entre sculptures, peintures sur verre, dessins déposés sur des tables lumineuses, et performances, cette exposition constitue un prolongement de la démarche artistique de Vincent Fortemps. Une ‘mise en vie’ là où gît le cœur de son travail, une ‘mise en œuvre’ vers un récit.
Il vit depuis 2005 dans un village près du Canigou dans les Pyrénées-Orientales. Là, dans son atelier, petite serre de jardin installé dans une vieille grange qu’il achève l’écriture de ‘ par les sillons’, édité en 2010 aux éditions frémok. Ce livre est un récit muet en images sur l’absence, le vide dans l’histoire d’une famille, la rumeur d’un village. Vincent Fortemps définit ses images comme des débris, des empreintes, des épreuves éprouvées par le temps. Ce livre reçoit en 2010 le prix « François Baudin », prix du plus beau livre édité en Belgique.
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Théo Ceccaldi
Théo Ceccaldi, violon, alto, composition
Artiste élu Révélation française de l’année 2014 par Jazz Magazine, 3ème parmi les 60 personnalités qui font la rentrée jazz 2015 par Jazz News, Théo Ceccaldi s’impose aujourd’hui comme l’une des voix les plus singulières de la nouvelle scène jazz européenne. En déployant un discours d’une grande subtilité de nuances, cherchant constamment concilier fougue, lyrisme et sophistication formelle, Théo Ceccaldi a véritablement trouvé sa voix en 2010 en créant en compagnie de son frère Valentin au violoncelle et de Guillaume Aknine la guitare, un trio original faisant le lien entre la tradition chambriste occidentale et l’improvisation libre. Lauréat du Tremplin Orléans’Jazz en 2011, le Théo Ceccaldi Trio a depuis confirmé tout le bien qu’on pouvait penser de lui en signant coup sur coup deux disques pour le label Ayler Records, et en remportant le dispositif de Tournée « Jazz Migration » 2014 de l’AJC.
Membre fondateur du jeune collectif orléanais Tricollectif, le violoniste participe par ailleurs activement une série de formations parmi lesquelles le groupe Toons de son frère Valentin, le quartet de chambre La Scala et la Loving Suite pour Birdy So du pianiste Roberto Negro (avec Elise Caron).
Plébiscité par ses pairs, Théo Ceccaldi a intégré dernièrement le nouvel ONJ d’Olivier Benoit, le quatuor à cordes de musiques improvisées iXi dirigé par Régis Huby et Guillaume Roy, le projet « A la recherche du roi frippé » de Médéric Collignon revisitant la musique de King Crimson, ainsi que l’octet franco-allemand T.E.E. Ensemble du pianiste Hans Ludemann et le nouveau tentet de Joëlle Léandre « Can You Hear Me ? » (aux côtés d’Alexandra Grimal).
Par ailleurs, Il compose et arrange pour le Grand Orchestre du Tricot, un répertoire de chansons de Lucienne Boyer, divine interprète des années folles, et intègre le Trio de Sylvain Darrifourcq, In Love With aux côtés de son frère Valentin. Sa dernière création, Petite Moutarde, dont le disque est sorti en septembre 2015 sur ONJazz records et s’est vu décerné le Choc JazzMagazine, Elu Citizen Jazz et Indispensable JazzNews, revisite le cinéma Dadaïste de René Clair, autour de la puissance absurde et poétique de son film Entr’Acte, qui fit scandale en 1924. Il travaille actuellement à plusieurs nouvelles créations, notamment le projet FREAKS, dans une énergie beaucoup plus Punk et électrique, le duo qu’il forme avec le pianiste Roberto Negro autour d’un répertoire de Danses de Salon singulièrement réarrangées, puis le Quartet Franco-Allemand QÖÖLP avec Christian Lillinger et Ronny Graupe, qui sera créé à l’occasion du dixième anniversaire du Festival Jazzdor Berlin, ainsi qu’une commande de composition pour un ensemble Franco-Italien inédit, dans le cadre du Festival Una Striscia di Terra Feconda au Parco della Musica à Rome.
Il se prête également avec plaisir au jeu des rencontres improvisées et invitations, notamment aux côtés de Louis Sclavis, Vincent Courtois, Bruno Chevillon, Eve Risser, Akosh.S, Michele Rabbia ou Elise Dabrowski.
« Théo Ceccaldi joue du violon avec une maestria qui renouvelle ce dont on croyait capable l’instrument » Michel Contat – Télérama
À voir aussi le 1er octobre – Nuit Blanche
Les 10 ans du Générateur
Le grand Prix du Générateur – Laurent Melon / Scoopitone
C.O.L.O – Biño Sauitzvy & Thomas Laroppe / Performance
Concert – Jean-François Pauvros & Didier Malherbe / Guitare électrique et instruments à vent