Le Grand Prix du Générateur
Samedi 1er octobre de 19h à 1h du matin
Avec la participation dansée de Lucie Roisnard.
Volcaniques et granitiques, les Scoopitones de Laurent Melon (dessins conçus comme des courts métrages desquels jaillissent mots et images) ont tous quelque chose de fascinant ! Mais celui-ci l’est plus encore, puisqu’il dépeint à la manière dadaïste et fantaisiste l’histoire d’un lieu phare pour nous : Le Gaîté-Palace d’hier, grand cinéma de quartier devenu Le Générateur d’aujourd’hui, lieu d’art et de création. Conçu comme une allégorie poétique, Le Grand Prix du Générateur est un film animé fait d’allers-retours entre New-York et Gentilly,en passant par Arcueil à bord du paquebot France… Attention au départ, la course va commencer et des prix sont à gagner !
Le Grand Prix du Générateur est projeté quatre fois au cours de la soirée.
Laurent Melon
« Chaque fois que j’arrive au Générateur j’entends la ritournelle de « Macadam Cowboy ». A l’intérieur, c’est « vol au dessus d’un nid de coucou » et pour finir ça se mue en naïveté psychédélique: je repars tel un personnage jouant dans Hansel et Gretel, observant les spectateurs sortir du cinéma ».
Laurent Melon est en étroite connexion avec le Générateur : il l’ausculte, le met sur écoute, et en extrait des murs les dialogues et mélopées fantômes, prisonniers dans ses murs depuis la fermeture de cet ancien cinéma. S’il proclame la bouche en coin qu’il faut entendre le bruit de chacun, c’est certainement parce que ce bruit tisse la toile sur laquelle se peint la mise en scène obsessionnelle de son quotidien. Cet ancien moine, « frère de l’an 2000 » et disk-jockey depuis 1984 sur radio Aligre puis radio Libertaire, capte en discontinu des évènements, des confessions, des lieux historiques peuplés par les figures carnavalesques d’un monde à l’envers qu’il illustre en peinture. Twin Towers/Etage 81/Le Bureau de Kennedy en couverture de Life. Des noms qui s’affichent, fulgurants, comme autant de slogans hurleurs qu’il n’hésite pas à parodier graphiquement. Ce n’est pas innocent de la part d’un ancien homme-sandwich qui peignait lui-même ses panneaux. De formule publicitaire qui gigote, il fut promu un jour Ours blanc et reçut en retour une caillasse de boules de glace de la part d’une foule joviale et perverse. Elle fît joujou avec cette peluche blanche qui déjà se maculait de globules. C’est peut-être là dedans que le « Grand Melon » fourre encore son pinceau et en retire celle qu’il appelle « ma petite salope ». Il la remercie chaque jour, comme la majorité de ce qui l’a influencé : à 99% des femmes. « Et reste 1% pour aller pisser ».
En partenariat avec Anis Gras, le lieu de l’autre (Arcueil)
À voir aussi le 1er octobre – Nuit Blanche
Les 10 ans du Générateur
À tous crins – Netty Radvanyi, Arto, Vincent Fortemps & Théo Ceccaldi / Performance équestre, picturale et musicale
C.O.L.O – Biño Sauitzvy & Thomas Laroppe / Performance
Concert – Jean-François Pauvros & Didier Malherbe / Guitare électrique et instruments à vent